Durant l’enquête, le rapport à la police est ce qui m'a le plus choqué, inquiété. On observe clairement une proximité voire une complaisance des forces de police envers le mouvement militant GZ.
Crédit photo : @GenerationZ
Lors de mon premier contact avec les militants Génération Zemmour (GZ), l'une de leurs premières affirmations était « La police est avec nous ». S’enchaînent ensuite plusieurs anecdotes de policiers complaisants avec le mouvement que me content les militants d'extrême droite. Des patrouilles s’arrêtent pour interroger les colleurs puis les félicitent voire les encouragent quand ils apprennent que l’action est pro-Zemmour. Des policiers réclament des affiches à titre personnel pour les coller dans leur bureau ou les offrir à leur supérieur.
Ce niveau de complaisance j'ai pu le constater en personne lors d’un collage : une voiture de police s’arrête près de nous et nous demande pour qui est-ce qu'on colle. Je réponds “Zemmour" et j’ai le droit à une gratification et un "bon courage" avant qu’ils ne repartent. Une deuxième confrontation avec la police confirme la proximité et le soutien des policiers avec les groupes GZ et Reconquête. Lors d’un collage en compagnie de SO de Reconquête, des policiers sont venus nous interroger. Un des membres du service d'ordre, responsable sécurité de Reconquête à Paris, discute avec les policiers pour les rassurer. Il affirme qu’il est en contact avec le commissaire de l’arrondissement et que ce dernier lui a garanti la légalité de notre collage. Cet argument suffit pour que les policiers repartent sans contrôler la légalité des emplacements des affiches collées ou l'équipement des militants.
Lorsque des militants font des excès de vitesses durant un collage, qu’ils sont contrôlés, les policiers vérifient le coffre et lorsqu’ils s’aperçoivent que ce sont des affiches de Zemmour, laissent repartir le conducteur sans le verbaliser.
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